UNE BAISSE D’IMPÔT AUJOURD'HUI ... UNE ASTUCE POLITIQUE OU UNE PARTIE DE MONOPOLI ?

La Municipalité laisse entendre qu'elle envisage, (à 3 semaines des votations ! ), une baisse de nos impôts.
Si par un heureux hasard, ces 4 dernières années, les comptes de la commune sont positifs, c’est uniquement grâce à des recettes extraordinaires (droit de mutation, succession, gains immobiliers et des retours de péréquation très positifs). Ces recettes sont imprévisibles et très aléatoires elles peuvent fortement influencer un budget aussi bien à la hausse mais évidemment aussi à la baisse.
Comment peut elle s'engager sur une pente aussi glissante que celle-ci, alors que tous les budgets de ces dernières années, y compris celui de 2024 prévoyaient un déficit.
Comment peut elle affirmer que l'avenir va être serein alors que régressivement sur les 6 prochaines années Veytaux verra sa charge péréquation augmentée de 260'000.00 Fr. soit plus de 6 points d'impôts.
Comment peut elle nous annoncer que nos routes sont entretenues et qu’elles ne nécessiteront pas d'intervention avant de nombreuses années.
S'est elle baladée sur la route de Caux Sonchaux, sur quais, le long des trottoirs de la route cantonale.
Allons un peu de sérieux. 
En espérant que le Conseil Communal et sa commission de gestion soient plus clairvoyants et ait une meilleure vision à long terme.

A MOINS BIEN ENTENDU QUE NOUS FUSIONNONS.


LA GESTION DE NOS FINANCES UNE RÉALITÉ

Nous entendons bien que les finances de Veytaux ne sont pas catastrophiques, cette année Les finances de la commune ne sont peut-être pas dans le rouge aujourd’hui mais en s’attardant sur la moyenne des comptes de ces dernières années, une perspective à long terme n’est vraiment pas rassurante.
Même si l’établissement d’un budget demande de la prudence, tous ceux présentés par la Municipalité depuis 2018 se soldent par un exercice avec des excédents de charge. Si par un heureux hasard, ces 4 dernières années, les comptes de la commune sont positifs, c’est uniquement grâce à des recettes extraordinaires (droit de mutation, succession, gains immobiliers et des retours de péréquation très positifs).
Ces recettes sont imprévisibles et très aléatoires elles peuvent fortement influencer un budget aussi bien à la hausse mais évidemment aussi à la baisse.
Autre préoccupation, les contribuables qui ont contribué à remplir les caisses de la commune entre 2019 et 2022. Alors qu’une moyenne de 220 à 230 contribuables ne paie pas d’impôt, nous notons que seul moins de 10 contribuables assurent 13 et 20 % de nos rentrées fiscales suivant les années.
Voilà qui présente un risque énorme si d’aventure un de ces contribuable quitte la Commune
Pour gérer une commune il faut une vision d’avenir stable et rassurante. 
Sur ce point l’analyse du futur de notre commune, on le voit bien n’est de loin pas aussi radieux que certains veulent le dépeindre.

COMBIEN NOUS COUTE LA GESTION DE NOTRE COMMUNE

L’analyse des comptes de la Commune nous montrent des chiffres qui ne manquent pas de questionner.
Notre revenu net, c’est-à-dire les rentrées fiscales de la commune, nos impôts, déduction faite des charges qui y sont liées, est d’environ 3'720'000.- francs en 2023,
Moins de 2 millions de francs sont directement gérés par la commune pour les travaux, domaines et bâtiments etc.
C’est-à-dire que moins du 25% du revenu fiscal net est sous notre contrôle direct.
Pour gérer ce 25% de nos rentrées fiscales, l’administration, autorités, greffe personnel administratif etc… nous coute environ 900'000.00 annuel soit aussi le 25 % de nos rentrées fiscales
Le solde, soit environ la moitié du revenu net est quant à lui réparti dans des taxes externes, des participations sociales et des conventions intercommunales sur lesquels nous n’avons pas de maitrise
Peut-on alors parler d'autonomie lorsque plus d'un tiers des rentrées fiscales est consacré à la gestion d'un quart du budget contrôlable !
Plus surprenant encore, la charge financière des autorités municipales s'élève en moyenne à plus 200’000 francs par an, représente environ 5 % du budget net.
Ces chiffres sont révélateurs d’une inefficacité structurelle dans l’utilisation de nos ressources. 
Bien que nous soyons une petite commune avec des besoins spécifiques, ce rapport montre que l’utilisation des deniers publics n’est plus en adéquation avec la taille et les capacités de notre administration.
Cette situation est non seulement coûteuse, mais elle risque aussi de compromettre notre capacité à investir dans l’entretien de nos infrastructures et de notre patrimoine, ou simplement à développer des services qui améliorent directement la qualité de vie des Veytausiens comme le développement durable (actuellement plafonné 0,2% du budget un peu plus de 9'000.- par année !),
Ces chiffres révèlent une réalité troublante : notre commune se trouve dans une situation où le coût de son autonomie est disproportionné par rapport à son réel pouvoir de décision. 
La question devient donc inévitable : est-il raisonnable de maintenir une telle structure administrative ?

LA NOUVELLE LOI SUR LA PEREQUATION

La nouvelle loi sur la répartition des ressources financières entre les communes entrera en vigueur le 1er janvier 2025.
Son impact pour Veytaux Une analyse des chiffres de 2022 montre que Veytaux devra payer environ 260'000 francs de plus par an avec la nouvelle loi, soit entre 6 et 7 points d’impôts. 
Cela est dû au fait que la commune a souvent intégré dans ses budgets, des dépenses liées à des projets spécifiques, ce qui lui a permis de réduire ses contributions dans l’ancien système. 
Avec la nouvelle loi, cette possibilité sera supprimée, ce qui signifie que la commune ne pourra plus bénéficier de ces "astuces comptables".
Pour Montreux, l’effet de la nouvelle loi sera presque neutre, voire légèrement avantageux, en raison de ses hameaux situés en altitude.  
Compensation pour Veytaux Les conséquences financières négatives pour Veytaux seront compensées régressivement sur plusieurs années pour se terminer en 2030. Cela signifie qu'à partir de 2030, Veytaux devrait supporter l’intégralité de l’impact financier moins favorable de la nouvelle loi, pour l’entretien de ses infrastructures et de son patrimoine.
A titre d’exemple, les retours péréquatif dont Veytaux a pu bénéficier ces 3 dernières années représentent la somme très importante d’environ 650’000.00
QU’ELLE NE TOUCHERA PLUS A PARTIR DE 2030

CONCLUSIONS

En fusionnant, au lieu de supporter une charge administrative impactant le 1c /4 de nos revenus fiscaux nets, nous intégrerons une administration plus efficace, où les coûts sont partagés entre un plus grand nombre de contribuables, permettant ainsi une meilleure utilisation des impôts en les affectant à des projets plus bénéfiques pour la communauté. De plus, en intégrant une commune plus grande, nous pourrons accéder à des fonds et à des programmes régionaux ou cantonaux qui ne sont actuellement pas disponibles pour Veytaux seule. Le rapport entre nos rentrées fiscales et nos charges administratives montre clairement que notre modèle actuel n’est plus durable à long terme. En fusionnant, nous pouvons construire un avenir plus solide, où chaque franc dépensé sert directement le bien-être de notre communauté
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